Tushanwan (T'ou-Sè-wei) orphelinat à Xujiahui (Zikawei)
L’ORPHELINAT DE T’OU-SE-WE ET LES CREATEURS DES FIGURINES
Xujiahui : une implantation catholique ancienne
Lechoixde Xujiahuipar les Jésuitespour rétablir leur présence à Shanghai après l’ouverture de la ville au commerce étranger au milieu du XIXe siècle siècle répond en premier lieu à leur volonté de s’installer là où, deux siècles auparavant, Xu Guangqi (1562-1633), un lettré et mandarin chinois converti au catholicisme, a joué un rôle prépondérant dans la première implantation du Christianisme en Chine au tournant du XVIe-XVIIe siècle siècle. Ils choisissent délibérément d’établir leur présence loin de la ville, dans le Village de la Famille Xu (Xujiahui – Zikawei) d’où était originaire Xu Guangqi. En vertu des traités arrachés par la force au gouvernement chinois, les missionnaires sont les seuls étrangers à pouvoir s’établir à l’extérieur des zones où sont assignés tous les autres résidents étrangers, les « concessions étrangères », territoire chinois « loué à perpétuité » selon un système complexe mêlant rétention souveraine du sol et autonomie des communautés étrangères par un régime d’extraterritorialité. Si la marche inexorable de l’urbanisation grandissante au début du XXe siècle a progressivement comblé la distance entre la ville et Xujiahui,
Xujiahui : une implantation catholique ancienne
Lechoixde Xujiahuipar les Jésuitespour rétablir leur présence à Shanghai après l’ouverture de la ville au commerce étranger au milieu du XIXe siècle siècle répond en premier lieu à leur volonté de s’installer là où, deux siècles auparavant, Xu Guangqi (1562-1633), un lettré et mandarin chinois converti au catholicisme, a joué un rôle prépondérant dans la première implantation du Christianisme en Chine au tournant du XVIe-XVIIe siècle siècle. Ils choisissent délibérément d’établir leur présence loin de la ville, dans le Village de la Famille Xu (Xujiahui – Zikawei) d’où était originaire Xu Guangqi. En vertu des traités arrachés par la force au gouvernement chinois, les missionnaires sont les seuls étrangers à pouvoir s’établir à l’extérieur des zones où sont assignés tous les autres résidents étrangers, les « concessions étrangères », territoire chinois « loué à perpétuité » selon un système complexe mêlant rétention souveraine du sol et autonomie des communautés étrangères par un régime d’extraterritorialité. Si la marche inexorable de l’urbanisation grandissante au début du XXe siècle a progressivement comblé la distance entre la ville et Xujiahui,
le petit complexe jésuite du milieu du XIXe siècle
est définitivement un avant poste dans la campagne chinoise, ce qui lui vaut d’ailleurs à plusieurs reprises des attaques et des destructions à la faveur des rébellions qui agitent la région avec
le mouvement Taiping
Jusqu’en 1914, un large espace sépare encore
contigus, même s’il faudra encore une bonne décennie pour voir la disparition des champs et des canaux et le quadrillage du paysage par des routes et des habitations.